Nancy Holloway
Biographie






Installée à Paris dans le IX ème arrondissement, la chanteuse américaine Nancy Holloway possède un répertoire qui allie avec exigence, classiques du jazz et du blues, rock, gospel et tubes des années 60. Elle donne toute la mesure de sa remarquable agilité vocale et passe avec bonheur de la perfection stylistique d'une Billie Holiday à la rage exubérante d'une Tina Turner

Nancy Holloway, est née à Cleveland dans L'Ohio aux États-Unis, le 11 décembre 1932.

Nancy Brown (nom de naissance) vit là entourée de ses parents et de ses neufs frères et soeurs. Son père est cuisinier, sa mère institutrice et chante également les négro spiritual dans les églises méthodistes. À 16 ans, Nancy épouse un jeune homme d'un an son ainé. Son mari s'appelait Holloway. Son mariage ne durera que trois mois mais Nancy gardera le nom de Holloway.

À cette époque Nancy décide de quitter Cleveland. Elle arrête ses études et part pour New York. Elle lave des voitures, devient serveuse de restaurant et aussi téléphoniste dans un grand hôtel. C'est à cette époque qu'elle rencontre le producteur Larry Steele qui dirige une troupe de ballet les "Beige Beauties". Larry trouve que Nancy a de jolies jambes et lui propose de faire partie de la troupe. Nancy danse très mal, mais à force de culot et de ténacité, elle persévère et elle est finalement engagée. Elle restera un an et demi dans la troupe de Larry Steele.

Nous sommes alors en 1954, Nancy décide de visiter l'Europe , ce voyage va transformer sa vie. Un soir dans un bar parisien "Le Mars Club" ses amis la mettent au défi: "chante ou tu payes la tournée". Nancy n'est pas très riche, aussi elle accepte et chante un vieux blues "Hip-shaking mamma" à son grand étonnement le patron du club l'engage. Après ses premiers pas sur des scènes européennes, l'Angleterre, la France, c'est au tour de l' Allemagne où elle va chanter pour les soldats américains.

Après l'Allemagne, ce sera Beyrouth, au Liban, où elle arrive en novembre 1954. Elle chante dans plusieurs cabarets et clubs, c'est là qu'elle prend un vrai départ dans la carrière de chanteuse. En 1957 Nancy revient à Paris, au "Mars Club". Elle y chante du jazz, bien entourée par Art Simmons et son Quartet ou par Michel Gaudry et autre Kenny Clark. Nancy tombe amoureuse de Paris et décide d'y rester. Elle s'y installera définitivement à partir de 1960.




En 1959 c'est la rencontre avec André Pousse qui occupe d'importantes fonctions au "Moulin Rouge". Il l'engage dans cet établissement réputé. C'est là que Nancy rencontrera de nouveau Elvis Presley (14 juin 1959), la première rencontre avait eu lieu au Mars Club quelques jours auparavant).Ils resteront amis. En 1961, Nancy passe à l'ABC avec Frankie Jourdan et Harold Nicolas. Elle participe au premier numéro d'Age Tendre et Tête de Bois d'Albert Raisner.

Toujours en 1961, Nancy enregistre son premier 45 tours édité par les" Disques du Jour" principal titre de ce super 45 tours "le Boogie du Bébé". Cette même année, Nancy ouvre son propre Club "Chez Nancy Holloway" rue St Florentin. En 1962, Nancy passe aux "Folies Pigalles" en remplacement de Vince Taylor. Parmi ses musiciens, à la basse, le regretté Nino Ferrer. C'est également cette année-là qu'elle fait ses premier pas au cinéma dans un film de Jean-Claude Bonnardot "Ballade pour un voyou". L'année suivante sera chargée pour Nancy, tant dans le domaine de la chanson que dans celui du 7ème art.

Le 2 avril 1963, elle obtient un immense succès à l'Olympia pour Musicorama présenté par Jacques Martin. Elle chante trois chansons dont, Dernier baiser et T'en vas pas comme ça (version française de Don't make me over) chanté par Dionne Warwick, un de ses plus grand tubes de l'époque dont le disque sera vendu à cinq millions d'exemplaires. Elle est en vedette américaine aux côtés d'Eddy Mitchell... Six mois plus tard, en octobre, elle passe de nouveau à l'Olympia aux côtés de M. Gilbert Bécaud. Au cinéma, Nancy tourne dans " Le Bluffeur" de Sergio Gobbi, dans "Blague dans le Coin" (la scène sera coupée au montage). En Italie, elle tourne dans "Sexy Rififi".

De 1963 à 1967, Nancy enregistre et tourne sans repos! C'est pendant cette période qu'elle enregistrera ses plus belles chansons: Prends tes clés, Dernier baiser, Désappointée, Dis lui que je ne suis pas là (avec Nino Ferrer). En 1964, elle tourne dans "Cherchez L'Idole" le célèbre film culte de Michel Boirond qui a regroupé de très nombreuses vedettes dont Johnny Hallyday, Eddy Mitchell etc... Nancy y interprète "Prends garde à toi".




En 1965, elle a pour partenaire Jean Marais dans "Le Gentleman de Cocody", film de Christian-Jaque. En 1966, elle joue le rôle d'Anne dans la série télévisée de Claude Barma "Les Corsaires". En 1967, elle a pour partenaires Jean-Pierre Cassel et Claudine Auger dans "Jeux de Massacre" film d'Alain Jessua. Elle participe au XXème Festival de Cannes. En 1968 Nancy est en Roumanie et tourne dans une comédie musicale policière, intitulée "Coups de feu sur les portes". Elle y interprète deux chansons: Bonjour Bucarest et Hop Sasi La La. En 1969, un événement dramatique bouleverse sa vie: sa fille Toby se noie (par hydrocution) dans sa baignoire, elle avait 20 mois!... Nancy quittera Paris et retournera auprès des siens aux États-Unis.

En 1970 Nancy tourne son dernier film "Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques" de Michel Audiard. Nancy chante aussi dans des génériques de film comme : "Les novices", "Vas-y maman", "Certaines nouvelles", "Un peu beaucoup, passionnément" et "Chaudes adolescentes".

À partir de 1970, Nancy, connaît au niveau professionnel, une période de calme. Elle tourne cependant beaucoup à l'étranger : Bombay, Singapour ect... Nancy n'a aucune amertume et elle est même heureuse de ce ralentissement qui lui a permis de porter un regard en arrière et sur elle-même. Elle reprend les concerts et fin 1982, Nancy repart pour une tournée qui l'a conduit en Côte-d'Ivoire au Niger, au Tchad, au Gabon et au Congo. Depuis plusieurs années, Nancy a choisi de soutenir les causes pour vaincre le SIDA. À la vie comme à la scène, jamais elle n'oubliera d'être présente auprès de ceux qui en ont besoin. Aujourd'hui Nancy continue toujours la scène et se produit régulièrement au "Petit Journal Montparnasse" ainsi que dans des Clubs Parisien (soit en formation jazz ou répertoire années 60).

Texte: Jean-Yves Dahyot






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